Méthode Cognition

L’étape première dans l'apprentissage d'une langue, consiste en l'acquisition des rythmes et des intonations (la musique de la langue), ce qui constitue l’expressivité de la parole.

Les filtres

Le cerveau peut être comparé à un filtre. Il élimine ou déforme les sons différents de ceux de sa langue maternelle :
« Les sons de la langue étrangère reçoivent une interprétation phonologiquement inexacte, puisqu'on les fait passer par le crible phonologique’ de sa propre langue ».
Le cerveau opère par choix: il filtre certains éléments de l'ensemble et en retient certains autres. La langue maternelle limite la sensibilité auditive des autres langues.


La langue première

On considère qu'à partir de 12 ans le cerveau à se comporter auditivement en fonction de sa langue première.
Comme à partir de 9 ans, l’enfant commence à devenir plus analytique dans son apprentissage de la langue, on fait appel à ses compétences logiques pour qu'il utilise son hémisphère gauche.

L’hémisphère gauche  Chaque mot de deux syllabes ou plus est accentué, c’est le « stress » linguistique. Ce « stress » est une composante du mot au même titre que les phonèmes, qu’il soit indicateur de différences grammaticales ou non. Le « pattern » linguistique global est déterminé par la succession des « stress » des mots (lexicaux ou grammaticaux) qui composent l’énoncé et la gestion temporelle des groupes de souffle. Cette composante prosodique linguistique dépend de l’hémisphère gauche.
En même temps, l'enfant perçoit moins facilement les nouvelles gammes de sons. Il faut l'inciter à utiliser son hémisphère droit.

L’hémisphère droit surimpose la composante émotionnelle qui se traduit d’un point de vue acoustique par des variations de la fréquence fondamentale et de variations de l’intensité. Cette composante prosodique émotionnelle dépend de l’état émotionnel de l’énonciateur et est principalement traitée par l’hémisphère droit.

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Idées maîtresses

Les capacités d’acquisition sont déterminées par :
a) l’hérédité ;
b) les interactions avec l’environnement social.

  •  Les transformations Tout savoir acquis transforme la manière de penser d’un individu. Toute interaction physique ou sociale influence également la manière de penser d’un individu.
  • Les médiations : Le langage joue le rôle de médiateur socioculturel dans le développement des structures psychiques de l’enfant. Il devient une partie intégrante de ses structures cognitives et de ses fonctions mentales. Le psychisme humain est de nature sociale et les fonctions intellectuelles se développent par l'apprentissage de ces «outils» ou de «systèmes de signes», au premier rang desquels figure le langage. »

La zone proximale de développement

Cette zone est définie comme la différence entre les performances de l’enfant laissé à lui-même et les performances du même enfant quand il travaille en collaboration, soit avec l’assistance de l’adulte soit avec l’assistance d’un système de signes acquis culturellement.


Pourquoi fournir la traduction ?

Lors d’un apprentissage en autonomie, pour l’apprenant, la traduction constitue une médiation, un « système de signes culturels » qui l’aide à avancer de façon plus confiante et sans perdre de temps.